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La noire de…Ousmane Sembène (1966)

La noire de… Ousmane Sembène

Etes-vous d’accord avec ce passage dans l’ouvrage Black France de Dominic Thomas: “Like the Hegelian slave whose only freedom is to reappropriate his own body by destroying it, Diouana establishes borders between the house and herself, between her identity and that of her employers” (Rosello, Postcolonial Hospitality, 129). Est-ce que Diouana aurait pu trouver une transcendance par le travail, et l’autonomie donnée par son salaire ? Le suicide est-il le seul échappatoire à l’aliénation du travail donné par Madame ?

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  1. Je suis d’accord avec ce passage dans l’ouvrage Black France de Dominic Thomas car Diouana se sentait déjà emprisonnée par la pauvreté et la misère quand elle était au Sénégal, et en France sa situation est devenue pire puisqu’elle ne peut même pas sortir dehors pour prendre de l’air sans mentionner aller faire du shopping. Étant coincée entre ces deux mondes de malheur, elle réalise que le salaire de son travail ne l’offre aucune autonomie mais plutot l’enfonce dans l’esclavage domestique. Vu qu’elle ne pense même pas à retourner au Sénégal par déception et honte, Diouana opte le suicide comme le seul échappatoire pour obtenir son indépendance dont son travail l’a privée.

  2. Je suis d’accord avec la citation ci-dessus pour plusieurs raisons. Quand quelqu’un est lié par la servitude, il perd immédiatement son autonomie à ses maîtres. Bien que Diouana ait été embauchée comme femme de chambre, ses employeurs la traitent comme moins que. Cela est évident dans la façon dont la maîtresse a d’abord cherché une bonne : d’abord, en recherchant une femme africaine avec un minimum de compétences françaises, et deuxièmement en embauchant Diouana sous de fausses promesses. Les employeurs de Diouana l’épuisent avec leurs mauvais traitements qu’elle finit par se détacher de toute la famille. Ses employeurs sont essentiellement propriétaires du corps de Diouana et l’exploitent à leur profit, ce qui correspond au monde postcolonial dans lequel ils appartiennent. Ces exploitations constantes réduisent la valeur de Diouana, qui se reflète dans son comportement. Par conséquent, il lui serait impossible de trouver la transcendance avec le travail même si ses employeurs lui avaient donné une « bonne » vie parce qu’aucune somme d’argent ne vaut la peine de sacrifier votre santé mentale. Quand Diouana se suicide à la fin, elle est représentée comme une libération de ses circonstances. Il est évident que Diouana n’avait aucun moyen de retourner au Sénégal et qu’elle ne voulait pas elle-même vivre avec sa mère si cela était possible, donc se suicider était le seul moyen pour elle de vraiment échapper à ses difficultés.

  3. Je suis d’accord avec ce passage, ainsi qu’avec le commentaire de mes pairs. À mon avis, Diouana n’aurait pu trouver une transcendance à travers son œuvre que si elle avait été bien traitée et si aucune limite ne lui avait été imposée dès le départ. Sinon, c’était impossible. Elle était confinée par son travail et les restrictions que lui imposait Madame. Le salaire ne remplaçait ni ne complétait son bonheur, et ne lui aurait pas permis d’échapper à sa solitude et à son isolement. Diouana a souffert d’angoisse mentale, principalement aux mains de Madame – qui l’a manipulée dès leur rencontre et a continué à la contrarier lorsqu’elle a commencé à se rebeller contre les exigences de Madame. Lorsque Diouana a commencé à ignorer Madame, ce sont les premières mesures qu’elle a prises pour elle-même, dans une tentative de retrouver son autonomie et son contrôle, mais elle a réalisé que ce n’était pas suffisant ; pour elle, il n’y avait aucun moyen de revenir à sa situation antérieure.

    Et si Diouana avait accepté l’argent que le mari de Madame lui avait donné vers la fin ? Les choses auraient-elles changé pour elle ? Je ne le pense pas, car en lui donnant cet argent, il n’a pas non plus tenu compte de la souffrance de Diouana. Malheureusement, Diouana était désespérée et le choix qu’elle a fait de s’enlever la vie – de la reprendre littéralement – a été le choix qui l’a libérée à la fin.

  4. Je suis d’accord avec la citation de « Black France » parce que le problème de Diouna est plus grand qu’elle. Elle est coincée dans la colonisation. Son salaire ne lui aurait pas donné l’autonomie car elle aurait encore eu besoin de la permission de Madame et de Monsieur pour faire n’importe quoi. Même si j’hésite à dire que le suicide était le seul moyen d’échapper à l’aliénation de l’œuvre donnée par Madame, je comprends pourquoi il a semblé ainsi à Diouana. Même si elle était rentrée chez elle au Sénégal, elle aurait très probablement travaillé pour une autre famille blanche et aurait subi la même aliénation.